Karine, future diplomate

Originaire d’Ouvéa, Karine Konghouleux, 27 ans, est de ces femmes qui bousculent l’itinéraire habituel féminin, aux Loyauté de surcroît. Elle envisage une carrière de diplomate. Hautement diplômée, Karine entame sa huitième année d’études supérieures en métropole. Depuis son départ du pays, après son bac S décroché au lycée Do Kamo, cette jeune femme accumule les filières et les diplômes. Son souhait ? Intégrer la diplomatie internationale en faveur du développement des relations Asie/Europe/Pacifique, dans le cadre du corps diplomatique prévu dans l’Accord de Nouméa et qui reste à mettre en place.Karine Konghouleux a mis à profit des facilités, en travaillant avec acharnement. Au reste, en sept ans d’études supérieures, l’étudiante n’est revenue qu’une fois visiter sa famille, à Ouvéa, lors des dernières fêtes de Noël. Il est vrai que, jusqu’alors, le passeport mobilité n’était pas en vigueur. « Il faut se serrer la ceinture » témoigne son père, Richard, expliquant que « ce parcours a pu être réalisé avec le soutien de la Province nord ».Double DESSA l’issue d’un Deug de maths appliquées obtenu à Marseille, Karine s’est orientée, l’année suivante, en administration économique et sociale (AES) toujours à Marseille. Elle a décroché sa licence et sa maîtrise dans la foulée. La jeune femme s’est ensuite attaquée, en 2001, à un diplôme d’études supérieures spécialisées ( DESS) à Montpellier. Son mémoire portait sur la politique d’aménagement du territoire, en rapport avec la Province nord. L’an dernier, à Lille, elle a présenté un autre DESS d’études politiques, relatif aux stratégies européennes. Son mémoire, sanctionné par une mention AB, portait, cette fois, sur la coopération de l’Europe et les pays et territoires d’outre-mer. Un thème de prédilection pour cette étudiante qui se positionne par rapport à la diplomatie et qui n’a pas l’intention d’en rester là.

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