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La journée de la Bonne parole

Aujourd’hui, mercredi 3 juin, nous avons pour la deuxième fois participé à la journée de la Bonne parole : pour cette journée au moins, les élèves et le personnel font un effort pour ne pas dire de gros mots, d’insultes, bref, pour se respecter.

Nous avons proposé une situation typique rédigée par des élèves de seconde adaptée :

Un matin au Lycée Do Kamo, un garçon traverse la cour pour rejoindre sa salle de classe quand tout à coup une belle fille passe devant lui, alors juste pour l’embêter, il tire sa veste. La fille très en colère se met à insulter le garçon, et celui-ci tout en colère se met aussi à insulter la fille, et commençe à la taper . Un autre garçon du Lycée Do Kamo passe par là, et voit ces deux élèves se disputer, il va vers eux et il dit :

– Pourquoi  vous vous disputez ? Ne savez-vous pas qu’en vous disputant ça n’amène que des ennuis et des  problèmes !

– Aouh c’est vrai, pardon ma sœur !

– D’accord,  répondit-elle, excuse-moi aussi pour les mauvaises paroles.

 

Qu’est-ce que vous préférez ? Des jeunes qui s’insultent ou des jeunes qui se respectent ?

On doit construire un pays, pas le massacrer avec des tags et des gros mots !

 

Mme Kaqea a ensuite pris la parole pour rappeler que « maîtriser ses paroles c’est se protéger ».

Puis on a distribué les carnets de citoyenneté. Ils permettent de faire valider les bonnes actions des élèves par une signature : s’il range une salle, s’il n’a aucun retard ou absence pendant une semaine, etc. 10 signatures équivalent à une place de cinéma gratuite, et 5 signatures pour un sandwich au snack la Tartine.

A tous les Dokamistes, et à tous les lecteurs de ce site, profitez de cette journée de bonnes paroles !

 

 

Voici l’article paru dans les Nouvelles Calédoniennes le 04/06/2015

 

VALLÉE-DES-COLONS. INCITER LES LYCÉENS À BIEN PARLER

UNE JOURNÉE SANS GROS MOTS

Publié le jeudi 04 juin 2015 à 03H00

«Bâtard ! » Voilà un des gros mots qu’Andrea et Rhesa, respectivement élèves en seconde et terminale au lycée Do Kamo, entendent le plus souvent dans l’établissement. Viennent ensuite les sifflets, voire les agressions verbales. « Pour eux, c’est comme un jeu, ils ne se rendent pas comptent qu’ils nous blessent », analyse Rhesa. « L’insulte est devenue automatique. Les jeunes n’ont même pas conscience de dire des injures à longueur de journée », déplore Jennifer Ly, professeur d’anglais.

Pour remédier à cette situation et sensibiliser les élèves, l’équipe pédagogique a lancé, en début d’année, la « Journée de la bonne parole », dont la deuxième édition s’est déroulée hier. Au programme notamment : une animation sous le faré de la cour lors de la récréation le matin, avec mise en situation et prise de parole de professeur, et surtout la distribution d’un carnet de citoyenneté.

Et pour encourager les lycéens à agir, l’établissement a décidé d’utiliser la méthode du bon point. Pour chaque bonne action, l’élève reçoit un visa de citoyenneté. Cinq visas donnent droit à un sandwich et 10 à une place de cinéma. Ne pas être en retard ou absent pendant une semaine, ranger le matériel, nettoyer le réfectoire et l’internat, etc., sont autant d’actions récompensées.

Ranger. Et ça marche. Un peu. Henri, 14 ans, en seconde adaptée, a récupéré son carnet hier. « J’ai rangé les chaises du CDI. C’est important de faire ça pour aider les femmes de ménage. J’essaie de ne pas dire de gros mots, mais c’est dur, on n’a pas l’habitude », témoigne-t-il. Certains élèves aimeraient même que cette journée devienne un événement hebdomadaire.

Mais tous ne se sentent pas autant concernés. Sur 600 lycéens, seule une cinquantaine ont participé à l’animation sous le faré.

A.-C. P.

1 réponse
  1. avatar
    Co dit :

    Je trouve cette initiative plus qu’encourageante et je suis convaincue qu’en la répétant tous les ans, voire tous les mois, elle finira par porter ses fruits.
    J’encourage les initiateurs à persévérer et ne pas perdre espoir. Comme on dit quand c’est motivé par l’amour et si le combat est pour l’amour alors je suis sûre et certaine que des miracles, il y en aura dans tous les recoins de Do Kamo et ces miracles iront même jusqu’à s’enraciner au fin fond de la terre.
    Je vous salue humblement !
    Caroline de Lifou

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