Les citoyens de demain prennent la parole à Do Kamo
Les lycéens de Do Kamo ont participé, hier, à « une matinée citoyenne ». Le principe : évoquer différents thèmes liés à la citoyenneté dans une vingtaine d’ateliers débats. Histoire de donner un sens à une notion parfois trop abstraite. Exemple avec l’atelier « médias et citoyenneté ». « Vous parliez des sources de l’information. Vous avez des indics, vous? »Au fond de la salle de classe, Jean-Louis attend sa réponse. Sa question trahit une vision un peu romantique du métier de journaliste… « Oui, on a des indics, confirme Bernard Lassauce de RFO, ou des informateurs. Mais, quelle que soit l’information que l’on nous donne, il faut la vérifier, la recouper. » La journaliste de Radio Djiido y va alors de son anecdote. « Un jour, à 10 minutes de mon journal, je reçois un coup de fil anonyme m’affirmant qu’un homme politique local très important était mort. On était à 10 minutes du journal. C’était un scoop énorme. Mais je devais vérifier l’information. Avec mon collègue, on a appelé son parti. Nous avons alors appris qu’il s’était fait hospitaliser. Mais, il n’était pas mort. Heureusement que je n’ai pas cru cet informateur comme ça. On ne peut pas dire n’importe quoi à l’antenne. On a une responsabilité vis-à-vis du public mais aussi vis-à-vis des personnes dont on parle. » Liberté d’expression Face à des journalistes intarissables, les trente-sept élèves demeurent attentifs. Après avoir évoqué les grands principes déontologiques qui régissent leur profession, les journalistes s’attaquent aux difficultés d’exercice du métier en Nouvelle-Calédonie. Avec en tête des problèmes: l’insularité. Difficile de s’exprimer librement dans une île où tout le monde connaît tout le monde, où un reportage peut froisser son voisin ou le cousin de sa grande-tante… Difficile, par conséquent, de ne pas s’autocensurer en anticipant des réactions hostiles qu’elles viennent du boulanger du coin ou de l’élu… Les élèves semblent médusés par ces questions déontologiques qui agitent les journalistes. A la fin de l’intervention, le message principal est passé. « Les médias sont essentiels dans la société. C’est eux qui informent les citoyens » affirme Jean-Louis entouré de François et Romuald. Des citoyens, rappelle Donovan, qui « iront aux urnes ».
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