Publié le mardi 21 octobre 2014 à 03H00

Dans le réfectoire, les jeunes profitent d’un déjeuner bien mérité et écoutent les discours sur la confiance, la réussite et l’avenir.
Photo Alexandre Deloménie

Ça révise dur au lycée Do-Kamo ! Depuis le début des vacances, les enseignants assurent des cours de révisions en vue du baccalauréat. Et dans ce lycée où la quasi-totalité des élèves viennent de Brousse ou des Îles, près de 70 % d’entre eux ont préféré rester pour préparer leurs examens dans de bonnes conditions, plutôt que de profiter des vacances. « On est venus parce que pour réviser, on est bien mieux ici que chez nous ou dehors, témoigne Marie-Valérie, une élève de terminale. Nous, on révise les maths, on sait que c’est notre point faible » précise-t-elle. D’autres suivent les cours de comptabilité, de français ou d’espagnol. Et leur travail paye. Jean-France Toutikian, professeur de français au lycée, est formel. « Ceux qui sont venus sont clairement dans une dynamique de progression, on le voit sur leurs résultats d’annales » assure-t-il.

Environnement. Pour cette semaine de révisions, tout est sur la base du volontariat : professeurs, personnel encadrant et élèves. « Nous avons simplement demandé 1 000 francs de participation par élève, pour financer les déjeuners et les goûters, précise Alphonse Kaqea, président de l’association de parents d’élèves. C’est important, pour travailler dans de bonnes conditions, d’avoir la sûreté de manger au moins un repas par jour. » Créer un environnement propice au travail et à la réussite, voilà le mot d’ordre de cette semaine de révisions. « Quand le lycée Do-Kamo est devenu centre d’examen, il y a quelques années, le taux de réussite a bondi de 50 à 70 %, rapporte Jean-France Toutikian. C’est la preuve que pour beaucoup d’élèves, les conditions d’examen et l’environnement sont déterminants. » Aider les élèves dans ces moments scolaires décisifs, c’est aussi être attentif à leur état personnel. « Certains ont des histoires de vie, un contexte social et familial particuliers. Pour eux, le suivi est individualisé », résume l’enseignant.

Etudes. Au-delà de l’échéance du bac, c’est la possibilité de faire des études supérieures qui anime les échanges. Le lycée Do-Kamo pousse en effet ses élèves vers l’excellence. Pour encourager les lycéens à poursuivre leurs études, certains anciens élèves sont venus en fin de semaine pour témoigner de leur réussite. Le maire de Houaïlou, Pascal Sawa, ingénieur de formation et ancien élève du lycée, était l’un d’eux. « L’avenir de notre pays dépend de vous, de cette jeunesse de la Brousse et des Îles, a-t-il expliqué aux élèves. Suivez les conseils de vos professeurs, faites des études et enrichissez-vous. Le bac n’est qu’une étape. » Une étape qui débutera le 12 novembre avec l’épreuve de philosophie.

Alexandre Deloménie