La semaine des maths : des énigmes
La réponse de Joséphine sera-t-elle correcte ? Son professeur Damien Aymeric donnera les solutions des énigmes proposées pendant la semaine des maths lundi prochain, ainsi que la liste des élèves qui ont gagné une place de cinéma en répondant correctement.
De son côté, M. Rovinot a proposé durant cette semaine des méthodes très efficaces pour ne plus se tromper en calcul mental. Vous pourvez les télécharger ici :
Il nous propose aussi une réflexion sur l’intérêt d’étudier les mathématiques :
Parce que c’est la semaine des mathématiques, je vais tenter de donner mon point de vue sur cette fameuse question « mais à quoi cela nous sert les maths dans la vie de tous les jours ? »
Bonne question en effet ! à quoi peuvent bien servir les dérivées, les intégrales, exponentielles, à quoi peuvent bien nous servir aussi les vecteurs, les géométries et tout ce tralala ….. dans notre vie quotidienne ?
Un petit détour avant de répondre à cette question, en posant une autre question : « A quoi servent les autres matières dans notre vie quotidienne ? », parce que mis à part le français qu’on utilise tous les jours avec les belles dérives qu’on connait sur les messageries et courriels (et encore on n’aurait pas besoin d’en faire jusqu’en 1ère), dans la vie de tous les jours il y a très peu de choses que l’on ait appris en classe qui ne serve ….
Maintenant, tentons de donner des réponses à la question de départ.
La première réponse et peut être la plus évidente serait que les maths ne servent à rien dans la vie de tous les jours ! Mais, (eh oui il en faut bien un), comme toutes les autres matières, les maths doivent servir à passer ce fameux diplôme qui est la finalité quand même de l’école ! En apprenant les maths, l’élève mettra plus de chance de son côté.
La seconde réponse est que les maths nous permettent de nous apprendre quand nous faisons faux ! Nous voyons cette situation fréquemment quand deux élèves trouvent des résultats différents en résolvant le même problème et se disputent en disant « c’est moi qui a raison ! » Le matheux est confronté à cette situation en permanence !
Et c’est là que le bas blesse, car les maths comme les sciences d’ailleurs ne laissent pas la place dans les évaluations à la rectification, à pouvoir recommencer pour affiner ou changer de stratégie pour arriver au résultat. L’apprentissage par l’erreur n’est pas forcément valorisée par l’enseignant(e), et carrément dénigré par l’élève. Pourquoi ? Et bien la réponse est simple, l’évaluation en sciences fonctionne souvent en mode binaire, c’est VRAI ou c’est FAUX, si c’est vrai l’élève a le ou les points de la question, si c’est faux il a zéro ! Par analogie, le cerveau perçoit cela comme un OUI ou un NON ! et c’est une leçon qu’il a appris très jeune, car connaissez-vous beaucoup d’enfants qui insistent quand leur parents leur dit NON ?
Donc l’action pour la remédiation après un FAUX, est loin d’être systématique chez nos jeunes, très peu voire aucun ne prendront leurs contrôles ou leur devoirs (si le professeur ne le leur demande pas) pour rectifier leurs erreurs et d’apprendre, car oui c’est au moment d’un test que nous apprenons vraiment, les neurosciences nous l’ont bien démontré.
Et si maintenant, vous voyez cet échec comme provisoire, et comme un moyen formidable de pouvoir grandir et apprendre quelque chose qui bien sûr, ne vous servira plus pour la note du contrôle ou du devoir, mais pour un contrôle ou un devoir futur car il est certain que cette même notion vous la reverrez plus tard dans la même classe ou dans une classe supérieure.
Petite question : Téléchargeriez-vous une application qui bugge et plante votre smartphone ? Non n’est-ce pas ! vous en trouveriez une autre qui fonctionne parfaitement et fait le même travail.
Pour les maths c’est la même chose, si cela ne marche pas, il faut tout reprendre à la base et faire autre chose, si l’erreur n’est pas une erreur de calcul. Albert Einstein disait que «La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
Pourtant ne rien faire, ne pas remédier, sécher le cours de maths est une pure folie …… si on sait qu’on a un examen final de maths au Bac ! C’est comme si on était embarqué dans un train dont on sait que la destination finale est un précipice car la voie n’est pas terminée, et qu’à chaque fois qu’on passe à une station on dise « pour l’instant ça va ! »
La troisième réponse est « pour choisir les bons mots à chaque situation ». La précision des mots est importante en mathématiques, en effet rien de plus barbant pour un prof de maths de ne voir sur une copie que des maths et des chiffres. Le français devrait être omniprésent dans une rédaction, bien sûr on ne doit pas faire un roman qui n’a ni début ni fin ni sens comme l’on en voit trop souvent lorsqu’un élève est perdu, mais le français sert à annoncer le protocole, la méthodologie, le raisonnement qui va amener à la solution.
La quatrième réponse est d’avoir la vision de plusieurs étapes d’avance. Les maths c’est comme le jeu d’échec. Chaque fois qu’on bouge une pièce, cela peut avoir de fâcheuses conséquences, conséquences qui en maths se termine par un zéro à la question, donc qui sera assimilé à un échec. La moindre erreur peut être fatale, et vous amener une résolution fausse d’une question voire de plusieurs. C’est par exemple la fameuse erreur de signe, on oublie le signe (-), imaginez-vous la différence entre -1 000 000 XPF et +1 000 000 XPF sur votre compte en banque, comment se comporterait votre banquier ?
Les maths donc doivent nous apprendre à faire plus attention et à être plus responsable ! Ne trouvez-vous pas cela important dans la vie ?
La cinquième réponse est « De ne jamais abandonner ! ». Si vous n’avez pas la bonne méthode alors il y a bien quelqu’un qui saura faire et pourra vous aiguiller à trouver votre solution. Attention ne faites pas comme beaucoup, en recopiant la solution sans même vérifier sa justesse et son bienfondé, tout cela pour ne pas avoir zéro ! Mais qu’ont-ils appris dans ce cas ces élèves ? juste à tricher ? ne vont-ils pas à la moindre occasion tricher dans la vie ? eh bien si, car le cerveau apprend aussi très vite et quand il répète les même schémas cela devient une habitude ou la morale n’a pas sa place.
Alors certains diront qu’ils n’avaient pas le choix ! Eh bien si ! on a toujours le choix surtout quand l’enjeu n’est pas vital comme pour une note de devoir ou de contrôle. Car s’il y a une mauvaise note, l’attention de l’élève devrait être focalisé sur « Plus jamais ça ! », et la prochaine fois « Comment je fais pour rattraper ma mauvaise note ? » je vais m’organiser mieux, découper le travail en plus petits morceaux que je pourrai faire et résoudre plus facilement, me féliciter à chaque étape de la réussite et de l’accomplissement de la plus petite tâche, cela renforcera ma confiance et me fera aimer la réussite. A la fin du trimestre, comme j’aurai bien travaillé, je pourrai demander une plus grosse récompense à mes parents et fêter cela dignement avec un beau cadeau.
Dans cette étape et pour cette finalité le rôle parental est essentiel, eh oui l’école n’est pas là pour remplacer les parents, mais juste pour donner les outils nécessaires pour passer les examens, et pouvoir s’adapter à n’importe quel type d’examens scolaires.
La sixième réponse est « d’apprendre à diviser pour mieux régner », c’est-à-dire découper la résolution d’un problème, en une multitude de petites étapes, qu’on va pouvoir résoudre très facilement soit grâce au cours, soit grâce à des calculs. Cette compétence est essentielle, elle est même enseignée dans les écoles de management, de coaching (le mot problème étant juste remplacé par le mot objectif ou rêve) et est une étape importante du processus qui mène à la réussite.
Pour finir, si certains pensent encore que les maths ça ne sert à rien, alors juste pour une semaine, ne touchez ni n’utilisez aucun appareil fait à partir de maths, de chiffres, de formules. Ah j’oubliais, vous devrez rester chez vous car même vos vêtements ont été fabriqués à partir des maths, et vous ne devrez pas manger ni boire car il y a des maths pour doser les quantités d’ingrédients de chaque aliment, et doser le ph et les agents anti bactériens de l’eau.
Bon courage …..
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